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Devenir caviste : et si votre passion pour le vin devenait un métier ?

Tout ce qu’il faut savoir pour transformer votre intérêt pour l’œnologie en une activité professionnelle enrichissante et durable.

Comment devenir caviste ?

Un métier entre passion, savoir-faire et proximité

Travailler dans l’univers du vin attire de nombreux passionnés. Que ce soit pour le contact client, l’amour des terroirs ou la volonté de partager des découvertes, le métier de caviste séduit. Mais en quoi consiste réellement ce métier ? Quelles formations suivre ? Est-il accessible sans diplôme ? Faisons le point.

Le métier de caviste : une vocation de commerçant spécialiste

Le caviste est un professionnel de la vente de vins, spiritueux, parfois de bières artisanales ou de produits fins. Il tient une boutique, qu’elle soit indépendante ou franchisée, conseille les clients, sélectionne ses produits et anime son point de vente. Son rôle ne se limite pas à la vente : il incarne un véritable ambassadeur du goût et du savoir-faire vigneron.

Ses missions sont multiples. Il conseille et oriente les clients selon leurs goûts, leur budget ou l’occasion (repas, cadeau, événement). Il met en valeur les produits à travers l’aménagement de l’espace, la création de fiches descriptives, ou l’organisation de dégustations. Il gère également les stocks, les commandes, et veille à la bonne tenue de la boutique. Enfin, il anime le lieu en proposant régulièrement des événements : soirées thématiques, animations autour d’une région viticole, ou mise en avant de nouveautés.

Il ne faut pas confondre le caviste de boutique, dont l’activité est essentiellement commerciale, avec le caviste œnologue qui travaille en cave au sein d’un domaine ou d’une coopérative, dans un rôle plus technique lié à la vinification.

Les qualités indispensables pour exercer

Être caviste ne se résume pas à vendre du vin. Il s’agit d’un métier qui requiert de nombreuses compétences. Une bonne culture œnologique est essentielle : connaître les cépages, les terroirs, les appellations, les accords mets-vins, les tendances du marché… Le caviste est en apprentissage permanent.

Il doit aussi posséder un véritable sens du commerce. L’accueil, l’écoute et la capacité à orienter sans imposer sont fondamentaux. Un bon caviste instaure une relation de confiance avec sa clientèle, gage de fidélisation.

La rigueur est également primordiale : entre la gestion des stocks, les marges, les relations fournisseurs et les règles d’hygiène, l’organisation est une qualité incontournable. Le métier demande aussi une bonne condition physique, car il implique le port de charges, des horaires parfois étendus et une station debout prolongée. Enfin, une mémoire sensorielle affûtée est un véritable atout pour reconnaître les arômes, décrire un vin de manière accessible, et transmettre l’émotion qu’il procure.

Photo dégustation

Quelles formations suivre pour devenir caviste ?

Plusieurs voies de formation sont possibles pour devenir caviste, en fonction de l’âge, du parcours et du projet professionnel.

Pour les jeunes en voie scolaire, il est possible de suivre un CAP ou un Bac Pro dans les domaines du commerce ou de la vente. Le BTS Technico-commercial option Vins et Spiritueux constitue également une excellente base, tout comme certaines licences professionnelles orientées vers l’œnotourisme ou le commerce du vin.

Pour les adultes en reconversion, il existe des formations courtes et qualifiantes, comme le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Vendeur-conseil caviste, ou encore les formations WSET (Wine & Spirit Education Trust), reconnues à l’international. D’autres cursus sont proposés en ligne ou dans des centres de formation (écoles du vin, Greta, Afpa…), souvent éligibles au CPF. Ces formations permettent d’acquérir les bases de l’œnologie, de la gestion d’une cave, de la relation client et sont souvent accompagnées de stages ou de modules pratiques.

L’IFCO propose une formation de Conseiller Commercial Vins et Spiritueux, dispensée à Marseille, Paris, Bordeaux et Lyon. Cette formation professionnalisante constitue un excellent tremplin pour s’insérer rapidement dans le secteur.


Peut-on devenir caviste sans diplôme ?

Oui, il est possible de devenir caviste sans formation initiale. De nombreux professionnels du secteur ont commencé leur parcours par passion, en travaillant directement en boutique ou en se formant sur le tas. La curiosité, l’envie d’apprendre et l’amour du produit sont souvent les premiers moteurs pour s’intégrer dans ce métier.

Toutefois, bien que ce chemin soit envisageable, il est vivement recommandé de suivre une formation pour acquérir les compétences indispensables. Connaître les régions viticoles, comprendre les caractéristiques des cépages, maîtriser le vocabulaire technique, être à l’aise avec les règles de gestion ou encore respecter la réglementation sur la vente d’alcool sont autant d’éléments essentiels pour exercer en toute légitimité et évoluer professionnellement.

Suivre une formation permet aussi de gagner en crédibilité, de se démarquer auprès des recruteurs et d’ouvrir plus facilement la voie à une installation en indépendant. C’est un investissement stratégique pour transformer une passion en véritable projet professionnel.

Salaire, conditions et perspectives

En début de carrière, un caviste salarié peut espérer un salaire brut mensuel compris entre 1 800 et 2 000 euros. Avec de l’expérience, ce salaire peut atteindre 2 400 euros brut ou plus, notamment pour les cavistes gérants ou indépendants. Des commissions ou primes peuvent également s’ajouter.

Les horaires sont souvent variables : le caviste travaille fréquemment en soirée, le week-end, et connaît des pics d’activité pendant les fêtes de fin d’année, les foires aux vins ou encore les vendanges. Le travail s’effectue principalement debout et implique le port régulier de cartons. Si l’ambiance est généralement conviviale, le métier reste exigeant, notamment sur le plan physique et relationnel.

Devenir caviste indépendant : un projet réalisable

Ouvrir sa propre cave est un projet accessible, mais qui demande une préparation rigoureuse. Il faut commencer par une étude de marché locale, identifier un local adapté, disposant d’un bon emplacement et d’un espace de stockage aux bonnes conditions (température, hygrométrie…). L’investissement de départ varie selon les ambitions, mais il faut compter entre 20 000 et 50 000 euros pour constituer un stock initial.

Une licence de vente d’alcool est obligatoire, à demander en mairie. Il est également essentiel de maîtriser les bases de la gestion, du marketing local et de la réglementation sanitaire.

Certains cavistes choisissent d’intégrer une franchise (comme Nicolas ou InterCaves), ce qui limite les risques mais réduit l’indépendance. D’autres développent des concepts plus originaux, combinant vente de vin, dégustation sur place, épicerie fine ou animations œnologiques.

person holding glass bottle on round brown wooden table

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Une formation professionnalisante, accessible en alternance, qui vous ouvre les portes du monde du vin, de la cave à la table.


Ethan COURCOUX 18 juillet 2025
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